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La Game Boy, console portable de légende, fête ses 30 ans

La Game Boy, console portable iconique des années 90 fête ses 30 ans. Depuis sa sortie le 21 avril 1989 jusqu’à la fin de sa production en 2003, il s’en est écoulé plus de 120 millions d’exemplaires. Son histoire est marquée par le développement de licences qui deviendront des poids lourds de Nintendo. C’est le cas de l’indémodable Tetris, de Super Mario, de Zelda ou encore de Pokémon.

Pour revenir en détail sur l’histoire de la Game Boy, je vous conseille l’ouvrage L’Histoire de Nintendo Volume 4: Game Boy de l’historien Florent Gorges. On y apprends comment la petite console portable grise a pu dominer ses concurrents de l’époque : la Lynx d’Atari (1989) et la Game Gear de Sega (1991) notamment grâce à des entretiens inédits avec d’anciens développeurs impliqués dans son développement.

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Un Game & Watch

Le développement de la Game Boy débute en 1987, en plein âge d’or de Nintendo et des cartouches de jeu. A l’époque, c’est la Famicom, commercialisée sous le nom de Nintendo en Europe, qui domine le marché. La firme est déjà présente sur le segment des consoles portables avec la Game & Watch. Cette console prouve que le marché portable est prometteur. Cependant, la console portable, imaginée par Gunpei Yokoi, le futur concepteur de la Game Boy, n’embarquait qu’un seul jeu. A cause de son système d’écran à cristaux liquides, les jeux et les images du jeu étaient pré-imprimées. Celles-ci s’illuminaient successivement pendant la partie. Lors du développement de la Game Boy, Hiroshi Yamauchi (président de Nintendo) demandera à ses équipes de créer un Game & Watch avec des cartouches.

Une console développé sous pression

Le développement de la Game Boy s’amorce alors que la NES cartonne. Et c’est la division la R&D1, dirigée par Gunpei Yokoi (concepteur des Game & Watch) qui dirige les opérations. Mais ce dernier doit faire face à des pressions internes notamment de la part de la division R&D2, dirigée par Masayuki Uemura.

Certains développeurs ne comprenaient pas pourquoi Nintendo se risquait à développer une console qu’ils jugeaient nulle en plein développement du successeur de la NES. Alors que pour Hiroshi Yamauchi c’était un choix purement stratégique, le lancement de la Game Boy fera patienter les joueurs. Certains n’en pouvaient plus d’attendre la sortie de la Super Famicom, constamment repoussée.)

Gunpei Yokoi qui souhaite produire une console en continuité du Game and Watch est aussi en désaccords avec Satoru Okada, pourtant son bras, lui aimerait développer une NES portable accessible aux éditeur de jeux tiers. Finalement Yokoi cède et la R&D1 suit l’orientation d’Okada. Aujourd’hui ils sont tous deux considérés comme les deux pères fondateurs de la Game Boy.

Même si elle était dépassée techniquement, dès sa sortie, la Game Boy était en phase avec son temps et connaîtra un véritable succès commercial. L’innovation des cartouches de jeu avec un panel riche et fourni ne manqueront pas de séduire le public (plus de 1049 jeux toutes région confondues). Ce qui contribuera à sa longue durée de vie (1989-2003). Même si elle était monochrome, contrairement à ses rivales, elle disposait d’une très bonne autonomie : entre 10 et 30 heures. La Lynx ou la Game Gear ne le permettaient pas. Elles consommaient beaucoup d’énergie et permettaient de jouer très peu de temps dehors. Forte de son succès, la Game Boy donnera naissance à une multitude de descendantes. On peut citer, notamment, la Game Boy Color sortie pour le 10ème anniversaire de la console (1998) qui accueille la couleur, tout en restant rétrocompatible.

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