Dragon Ball Z, La Revanche de Cooler : critique.
Cooler est en route pour la Terre. Il vient redorer l’honneur de sa famille souillé par un guerrier de niveau inférieur.
Doragon Bōru Zetto: Tobikkiri no Saikyō tai Saikyō (je vous épargne la traduction française) est le 5e film issu du prolifique anime de Nekketsu DBZ. Clairement, ce long-métrage (48 minutes qui pour certains d’entre vous risquent de sembler plus) cristallise plusieurs mauvaises caractéristiques de certains films de la saga écrits par Takao Koyama. Mais il y a toutefois quelques bons points. L’histoire de Cooler se passe juste après les événements de la saga Freezer. Elle se passe dans une timeline parallèle, tout comme Le Père de Sangoku et bien d’autres films de la franchise et pour le plaisir des fans.
Petit récap sur les incohérences en relation avec la trame principale
Sangohan porte toujours la queue caractéristique des Saiyajin qui permet de se transformer en singe géant Oozaru. Pourtant, elle avait été coupée par Végéta lors de leur affrontement. Le Prince des Saiyan, lui, fera sa première apparition au sein de la filmographie dans Cent mille guerriers de métal. Les événements se déroulent après qu’il a été ressuscité par Shenron et téléporté sur Terre par Porunga. Tout cela bien après le retour de Son Goku de la planète Yadrat, même s’il ne semble pas totalement maîtriser le mode Super Saiyan.
Petit récap sur le contexte spacio-temporel
Coola entame sa revanche alors que la saga Namek s’achève et que son frère est laissé pour mort par le Super Saiyan. Ceux qui ont vu le film au moment de sa sortie, le 20 juillet 1991, ont été spoilés sur le destin de Freezer. Les intrigues de Dragon Ball ne sont pas archétypées sur le modèle de Game of Thrones (d’ailleurs, ce n’est pas du tout le même délire). D’une part, Sangoku ne meurt pas aussi facilement. Si cela devait arriver, il est fort possible qu’il conserve son enveloppe corporelle grâce à l’intervention du tout puissant. Et juste au cas où Shenron et Porunga veillent, oublions Kyūkyoku Shenron qui risque de replonger la Z-Team au sein de DBGT. Ce n’est que mon avis…
On découvre le personnage de Coola et son unité dès le début de l’animé, dans le contexte de la destruction de Végéta (la planète). Ils observent les événements sans y prendre part, puis constatent qu’une capsule spatiale quitte les lieux en direction de la Terre. Plutôt que de suivre le conseil de l’un de ses hommes (Sauzer) et de la détruire, Kūra estime que son frère devra assumer sa négligence. On apprend donc que ce choix (dans cette timeline) est à l’origine de la destruction de la famille du roi Cold et de la revanche de Cooler.
Cooler, un brin de Freezer saupoudré de roi Cold
Cooler, ou les mêmes atouts que Freezer en plus petit ?
Impossible de ne pas faire le parallèle avec son frère cadet quand on évoque Cooler. Le personnage est bien nommé (cooler/congélateur). Esthétiquement, il ressemble beaucoup à Freezer, du moins dans sa forme finale (Saishū Keitai). Lorqu’il atteint la sienne, son chara-design se rapproche davantage de celui d’un prédator. Visiblement, lui aussi fait du commerce de planètes. Mais il semble que cela soit à une échelle moindre. Son vaisseau est une réplique exacte de celui de Freezer, Autre point commun avec Freezer : il a un fidèle escadron à son service (Sauzer, Dore et Neizu). D’ailleurs, le design et la posture de Sauzer ne sont pas sans rappeler Zarbon.
Les points communs s’arrêtent ici. Freezer a eu la saga Namek ainsi que la sienne pour se présenter et dévoiler tout son potentiel et sa cruauté. Cela représente 70 épisodes. Son frère cadet, par contre, bénéficiant de la notoriété familiale devra se contenter de 48 minutes.
Une trame déjà vue et quelques bons points
Le film suit une trame bien connue des fans de Dragon Ball. Toutefois, certains éléments sont assez intéressants. Lorsque l’escadron de Cooler se présente à Son Goku, leurs gesticulations héritées du commando Ginue (qui l’ont eux-mêmes emprunté au Sentai) font beaucoup rire. On réintègre un humour bien propre à Toriyama, que l’on voyait couramment dans Dr Slump et Dragon Ball. Cet humour disparaît ou semble inapproprié au fur et à mesure que la série arbore un ton sérieux. Toriyama renouera avec le style de l’autodérision dans le manga Nékomajin. On remarque aussi que le traitement de Petit Cœur est excellent – « Sauzer Un Namek ? Quel manque de chance » Il arrive toujours à point nommé pour soutenir son élève et il est redouté par l’ennemi. La fin de l’animé est à mon sens un gros clin d’œil à l’affrontement entre Goku et Freezer.
Cooler envoie son attaque la plus puissante « Super Nova » contre Sangoku qu’il retourne aussitôt contre lui. Cela a pour effet de l’éjecter dans l’espace en direction du soleil. Aurait-il eu plus de chance face à Sangoku le super guerrier s’il était fait de métal ?
Conclusion
Contrairement à la plupart des films où la Z-team échange bon nombre de vagues déferlantes avec l’ennemi, ici il n’en est rien. La revanche de Cooler est une chasse au Sayajin mené par Cooler et ses sbires. Cet antagoniste aurait pu dévoiler de nouveaux atouts de la famille Cold face au Super Saiyan, mais c’est tout le contraire. Enfin… relativisons. C’est toujours un régal de découvrir de nouveaux éléments narratifs tels que le départ de Goku perçu par Cooler. Pour finir, nous avons apprécié le traitement du personnage de Piccolo exprimant toute sa classe dans sa retenue et dans ses rapports avec son élève. Le film se termine d’ailleurs sur le personnage qui se ressource tandis qu’il entend la voix de son élève.