Cinéma

Jessica Jones : Souffrances Emotionnelles, Stress Post-Traumatique et Super Héroïne

Jessica Jones est le deuxième personnage Marvel adaptée après Daredevil durant l’ère Netflix-Marvel. On suit une ancienne super-héroïne alcoolique et dépressive devenue détective privée. Elle subsiste en photographiant les partenaires infidèles dans un Hell’s Kitchen corrompu et surfait. Le retour d’un ancien tortionnaire dénommé Kilgrave bouscule son quotidien limpide et fait ressurgir son passé trouble et son stress post-traumatique.

À l’origine Jessica Jones est un personnage créer par Brian Michael Bendis et Michael Gaydos pour la série Alias. C’est une anti-héroïne atypique qui transpose sa souffrance émotionnelle sur son physique. Visage livide, cernes ainsi qu’une grande instabilité psychique. C’est une femme désillusionnée plus sombre encore que la ville cruelle et sanglante ou elle survit.

Melissa Rosenberg, la créatrice de la série et Kristen Ritter, l’interprète du personnage réussissent parfaitement leurs relecture de cet univers.

Dès le générique de Imaginary Forces et de la directrice créative Michelle Dougherty on est happé par cette ambiance. Le thème musical de Sean Callery débute lentement sur des sonorités jazz puis accélère frénétiquement en miroir avec des visuels de plus en plus oppressants cerclés d’une brume violette. L’esthétique de David W. Mack, illustrateur pour Daredevil et Alias est transposé avec Brio. Cette mise en bouche prépare le terrain pour des intrigues dérangeantes aux antipodes de tout ce que Marvel a pu produire auparavant.

David Tennant interprète Killgrave l’antagoniste de la saison 1 avec finesse et parvient à distancer son personnage de Dr Who. Ses capacités ( Killgrave) de contrôle mental associées à sa personnalité de sociopathe lui ont permis d’abuser physiquement de Jessica et de lui faire commettre les pires actes. Ses costumes, mimiques et son accent anglais apportent une pointe de charme au personnage. Autant que son aura et ses mouvement oculaires effraient les spectateurs. D’ailleurs l’absence de son humour noir manquera beaucoup lors deux saisons suivantes. Croyez moi c’est un personnage que vous adorerez détester.

Si vous regardez l’intégralité de la série les saison 2 et 3 vous laisseront sûrement perplexes. L’une revient sur les liens maternel et les origines de Jessica, et l’autre sur les fondement de la Catharsis. Mais le rythme est un peu lent et les sous intrigue sont presque plus intéressantes que le fil narratif principal.

En définitif Jeryn Hogarth (Carrie Anne Moss) était beaucoup plus convaincante en avocate cupide et sans âme plutôt que désespérée et à la recherche d’un amour intéressé et semé de dommages collatéraux. Sa sœur adoptive, Trish Walker ( Rachel Taylor) stars de radio, ne convint pas plus en se posant au fil de la saison 2 en contre autorité super-héroïque. L’affrontement entre les deux sœurs, l’une héroïne malgré elle et l’autre devenu la méchante est loin de convaincre. Finalement ce sont les hommes de la série qui ont les personnages les plus « stables ». D’abord Luc Cage personnage récurrent de la saison 1 et amant de Jessica Jones. Et Malcom Ducasse ( Eka Dareville) un voisin toxicomane d’abord sous l’emprise de Killgrave et qui deviendra son associé.

Jessica Jones est sans conteste le personnage le plus subversif du MCU. Kristen Ritter est le pilier de la série durant la saison 1 David Tennant lui tient tête. Les seconds rôles sont assez inégaux mais crédibles. La série aborde la sexualité de façon assumée et débridée mais sans lui apporter le développement souhaité. Quand on compare les deux séries Marvel qui se déroulent à Hell’s Kitchen, Jessica Jones n’a pas le ton ni l’intensité de Daredevil. Mais Tennant reste mémorable en Killgrave et la veste en cuir de Jessica Jones sera associée pour longtemps à Kristen Ritter.

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