Dragon Ball Z : Le Combat fratricide, critique
Dragon Ball Z : Le Combat fratricide sort le 7 juillet 1990 sous la direction de Daisuke Nishio. C’est le troisième film issu de la franchise Dragon Ball Z. Les événements liés à l’intrigue sont assez difficiles à situer chronologiquement. L’histoire semble se dérouler entre la saga Saiyans et celle de Freezer, mais sans prendre en compte la timeline naturelle. On constate que Petit Coeur, Ten Shin Han, Yamcha et Chaozu sont toujours vivants. Pour régler les incohérences (entre guillemets), certains recommandent de visionner le film juste après l’épisode filler 125 Passer le permis ? Une nouvelle épreuve pour Goku.
On prend plaisir à retrouver presque tous les protagonistes de la Z-Team. Dès le début de l’intrigue, Takao Koyama s’oriente vers le partage des valeurs familiales autour du personnage principal, Sangohan. Le feu de forêt qu’il éteindra avec Krilin, avant de lui redonner son éclat à l’aide de Shenron, introduit les événements à venir. Les péripéties seront axées sur les liens entre l’homme et la nature. Après cela, on voit Sangohan jouer avec son ami le dragon Icarus ou avec son père sous le regard bienveillant de Chichi. Et enfin partagé un repas de famille avec les membres de la Z-team.
Thalès, le miroir et la psyché déformés de Sangoku
Contrairement à d’autres films où l’humour est assez présent, ici, il n’en est rien. Vous ne verrez pas les talents de chanteur de Krilin, l’appétit de Sangoku ou l’humour de Tortue Géniale. Le combat fratricide se démarque avec un ton beaucoup plus mature, même dans les scènes les plus légères.
L’arbre destructeur « Shinseiju » et son fruit réservé aux dieux
Tout bascule lorsqu’un rescapé saiyan présentant de nombreuses similitudes avec Sangoku débarque sur Terre. Ils ont presque le même visage (bon on dirait des frères jumeaux ^^). Ils sont aussi tous deux considérés comme des guerriers de bas rang. Le but de Thalès ? Planter une graine dont les racines destructrices drainent l’énergie de la Terre. Cette graine donnera naissance à un fruit lui offrant une toute puissance réservée jadis aux dieux. Ici, nous assistons à un duel. C’est le duel entre Sangoku et la personne qu’il aurait dû être s’il ne s’était pas cogné la tête suite à sa rencontre avec le vieux Sangohan.
Au départ, nous ne voyons pas Thalès. Il ne se dévoile que par les échanges qu’il a avec les membres de son unité. Les 5 mercenaires semblent le respecter et faire preuve de loyauté envers lui. Cette unité n’a presque rien à envier au commando Ginyu. Elle se compose des jumeaux Rakasei et Rezun de Beenz, de Daidzu de Kabocha, d’Amondo de Nutts et de Cacao d’Ikonda.
Ce n’est que mon avis, mais les jumeaux ont du style dans leurs attaques. Quant à Cacao, ses propulseurs lui donnent l’allure d’un personnage sorti de l’univers Marvel (War Machine). Ils lui confèrent beaucoup d’originalité et de style ! En parlant d’originalité, les intentions de Thalès le sont aussi, compte tenu de son univers. Contrairement à bon nombre de ses pairs, il ne souhaite pas gouverner ni détruire le monde. Il veut tout simplement se dépasser en bon Saiyan. L’arbre qu’il vient planter est le moyen pour parvenir à cette fin.
Kaioken et plaidoyer écologique
Beaucoup de fans de Dragon Ball Z considèrent Le Combat fratricide comme l’un des films les plus sombres du Dragon Ball Verse. Le fort message écologiste qui y est transmis participe de cette impression. Lorsque la graine sacrée est plantée et que l’arbre sacré pousse, le jeu de couleurs pour l’animation est plus sombre. On voit les animaux fuir les forêts. Enfin, toute la planète s’assèche (même si ce n’est pas la première fois dans DBZ).
Bien évidemment, Sangoku l’emportera sur son faux frère à l’aide d’un Kaiohken. Cependant, c’est bien le jeu de miroir qui l’emporte sur les coups portés. En plus d’être cruel, Thalès est l’archétype du Saiyan. Il a soif de pourvoir et de conquêtes. On connaît tous Sangoku : il est adopté et se porte très bien comme ça. Que ce soit frère, cousin ou oncle éloigné, il ne vaut mieux pas venir lui expliquer qui il est… Sinon, il y aura des makankosappo et des morts au bout !
Le Combat fratricide est un film qui prône l’équilibre et le respect de la nature, et ce dès le début du film. L’amitié entre Sangohan et Icarus incarne parfaitement ce respect mutuel. Certes, le film est « Goku-centré », mais cela permet de mettre en perspective le mal que Goku aurait pu faire s’il avait ce pourquoi il avait été envoyé.