Cinéma

Broly le super guerrier, la critique

Dragon Ball Z : Broly le super guerrier est le huitième opus des films d’animation Dragon Ball Z. Il est sorti le 6 mars 1993 et introduit « Broly », le super guerrier légendaire de l’espace, qu’aurait aimé être Végéta.

Il y a eu beaucoup d’engouement autour de ce film, et plus particulièrement autour de son antagoniste principal. Dans Broly le super guerrier, et comme dans de nombreux films Dragon Ball Z, l’histoire se déroule hors de la timeline principale. Le récit nous ramène à l’histoire Saiyan et à l’enfance des protagonistes Sangoku, Végéta et Broly.

Ici, nous sommes dans le schéma classique du film Dragon Ball Z. Ce n’est pas une critique mais un constat qui peut s’appliquer à d’autres productions. On peut citer Les mercenaires de l’espace pour exemple. La plupart des films issus de la série et sortis durant les années 90 étaient stéréotypés. Même si celui-ci nous honore par le présence de Broly, il n’échappe pas au schéma que je vais décrire. Le film débute par une journée tranquille. S’en suit une attaque ou une invasion de la planète. La plupart du temps, cela se passe dans l’indifférence des Terriens. Les membres de la Z-team sont les seuls à s’opposer à cette menace, quand ils ne sont pas directement visés. Sangoku et ses amis se dépassent, arrivent au bout de leurs limites. Mais alors qu’ils sont sur le point de perdre, ils finissent par terrasser leurs ennemis.

La vengeance de deux saiyans parias

Broly le super guerrier

Revenons au film. Paraugus et son fils Broly sont tout deux rescapés du génocide du tyran Freezer contre les Saiyans. Ils débarquent sur Terre accompagnés de leurs hommes pour attirer Végéta sur la nouvelle planète Végéta. Toutefois, ce n’est pas l’allégeance de Paragus ni la proposition de régner qui séduit Végeta. C’est plutôt l’idée de rencontrer un guerrier à la force colossale qui a déjà enrayé la galaxie sud. En bon guerrier de l’espace, Végéta veut se mesurer à lui. De son côté, maître Kaioh est inquiet. Cette nouvelle menace plane désormais sur la galaxie nord. Il demande alors à Sangoku de suivre la trace de ce mystérieux guerrier et de l’arrêter. Même si le film suit la trame du film DBZ classique il y a quelques bons points.

Les saiyans meilleurs ennemies

Au sein du Dragon Ball Verse des années 90, on remarque que tous les guerriers de l’espace rescapés sont hostiles à la Z-team. Pourtant, leur peuple a été anéanti par Frezeer ! Paradoxalement ils s’entre-tuent (la Toei devait vendre des VHS). Les exemples sont nombreux. Lorsque Radditz arrive sur Terre et qu’il ne parvient pas à recruter son frère, il se retourne contre lui. Il finira terrassé par le Makanko sappo de Piccolo. Végéta et Nappa viennent sur Terre pour les mêmes raisons que Radditz : la conquête et la vengeance (mort de Radditz). N’oublions pas Thalès, la copie maléfique de Sangoku, venue absorber l’énergie vitale de la planète.

Ce qui anime Paragus et Broly, c’est la vengeance. Bien que le maitre des tortues, Krilin et Oolong soient du voyage, ils ne sont pas la pour le combat et apporte la petite touche d’humour décalée. Pendant que Végéta s’ennuie de son nouveau challenge, la Z-Team enquête et finit par découvrir la supercherie. Lorsque Sangoku croise Broly, cela réveille son instinct et ses émotions. Goku finira par reconnaître l’énergie destructrice qui l’avait conduit sur cette planète. Paragus, confondu, avoue ses plans. Son récit nous permet de revoir le passé du peuple saiyan à travers cette timeline où Broly et lui furent laissés pour morts par le roi Végéta et ses Hommes.

Broly, un adversaire charismatique dans un schéma classique

Broly le super guerrier

Paragus ne surprend en rien. C’est un antagoniste classique de DBZ : il veut conquérir ou détruire le monde. Ici, c’est la personnalité de Broly qui intéresse. Sous le contrôle de Paragus, c’est un personnage frêle, relativement effacé et amorphe. Mais une fois transformé en Super Saiyan légendaire, sa chevelure devient bleu-violet, tout comme son Ki. Le personnage, qui était relativement absent, devient moqueur voire arrogant. Un peu malgré lui, Broly se comporte en Keyser Söze de l’espace.

Notons aussi que la plupart des films Dragon Ball Z sont une parenthèse et se déroulent dans une réalité alternative. Même si certains s’ancrent dans un arc narratif, ils comportent un certain nombre de non-sens qui énerveront les plus attentifs et les puristes. On peut relever quelques exemples. Normalement, le déplacement instantané n’est possible que si Sangoku se rend à un endroit ou se trouve quelqu’un ou l’énergie détectée, alors que dans le film, on voit Sangoku se téléporter à la recherche d’une énergie inconnue. On peut aussi relever le fait que le roi Vegeta décide de tuer Paragus et Broly au moment où dans la timeline naturelle, il tentait une insurrection contre Freezer pour sauver son peuple. Il faut donc suivre le film comme un divertissement appartenant au Dragon Ball Verse et ne pas toujours chercher la logique en fonction de la trame naturelle.

Pour conclure, en tant que prince des Saiyan, Vegeta s’est toujours rêvé super Saiyan légendaire. Ici, face à la légende, on le voit baisser les bras puis reprendre ses esprits. Mais bon, ce n’est pas la première fois. Comme dans tout bon film Dragon Ball Z, Petit Cœur apparaît au bon moment pour sauver son élève Gohan. Pour finir, lorsque Goku devient super Saiyan face à Freezer, la prophétie semble s’être réalisée. Il incarne alors ce guerrier qui apparaît une fois tout les mille ans. Seulement, d’autres le suivront : Trunks, Végéta, Sangohan, Goten, etc. Ce film donne une nouvelle dimension au mythe, plus dure, plus tragique.

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5 commentaires

  1. Le déplacement instantané n’est pas mal utilisé et s’est particulièrement bien expliqué dans la VO. Goku a ressenti l’énergie de Broly il s’est télétporté mais il n’y avait plus personne hormis l’aura du guerrier tellement elle est puissante

  2. En faite c’est simple. Le premier film sur Broly n’est pas canon, comme tout les OAV de DBZ. Donc inutile de chercher des incohérence, ces films ont été fait pour vendre et surfer sur le succès de DBZ international a l’époque.
    Qu’on le veuille ou non, anciens fans ou nouveaux fans, la lignée « Canon » c’est la serie Dragon Ball, Dragon Ball Z et Dragon Ball Super et les films de Dragon Ball Super sont eux aussi Canon contrairement aux OAV de DBZ

  3. Assez bonne critique, mais il fait juste préciser que les films ont été faits pour ne pas respecter la timeline et pour être en dehors de la trame originale, a part ceux qui racontent une histoire ou la z-team n’est pas présente.(l’histoire de Bardock ou celle de Trunks) Concernant les films DBS soit disant canon, il faut juste penser que plus de 20 ans séparent les anciens et nouveau films,la technologie a largement évoluée pour ne pas en tenir compte. Et en temps que fan de la première heure, je préfère de loin les OAV  »non canon » pour ma part.

    1. Bonjour Moux, merci pour ton retour ! C’est vrai que les films allant de La légende de Shenron (1985) jusqu’à L’attaque du Dragon ne respectent pas la timeline naturelle. Ils étaient faits pour promouvoir l’oeuvre au format vidéo et à l’international. Beaucoup cherchent les incohérences, ici on s’en amuse.

  4. C’est fou tout ce qu’on peut apprendre …
    Même en regardant l’anim, plusieurs étapes de la vie de ce gars que je déteste le paraissaient inconnus.

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