Cinéma

Beetlejuice, Beetlejuice : Cette suite est-elle pertinente ?

Trente-six ans après la sortie du premier Beetlejuice, une question hante les esprits : jusqu’où une saga peut-elle s’étirer avant de perdre de sa saveur ? Le 11 septembre 2024, Beetlejuice, Beetlejuice (le deuxième opus) tentera de convaincre une nouvelle génération tout en ravivant l’enthousiasme des anciens fans. Mais à l’instar de franchises comme Terminator ou Matrix, la perspective d’une nouvelle suite soulève inévitablement des doutes.

Le piège des suites répétées

Ces dernières années, Hollywood a montré un appétit insatiable pour ressusciter les grandes licences, jouant souvent sur la nostalgie, mais au détriment de l’innovation. Les exemples abondent : Terminator a perdu sa pertinence en multipliant les suites, chacune moins mémorable que la précédente. Et que dire de Matrix, dont la dernière tentative de relancer la saga n’a pas su retrouver l’intelligence et l’impact du premier opus. Ces sagas, autrefois marquantes, se sont peu à peu étiolées, montrant qu’il est souvent difficile de maintenir un souffle créatif lorsqu’on tire trop sur la corde.

Le parallèle avec Beetlejuice est tentant. Tim Burton avait façonné en 1988 une œuvre aussi bizarre que brillante, une comédie macabre où le grotesque et le fantastique s’entremêlaient pour créer une atmosphère inimitable. Alors, pourquoi ressusciter une œuvre qui a dit tout ce qu’elle avait à dire ? La force du premier Beetlejuice résidait dans son originalité et son esthétique, des éléments que même les suites les plus maîtrisées peinent à renouveler.

Un casting toujours au rendez-vous

Néanmoins, un des atouts indéniables de cette suite réside dans son casting. Même si Michael Keaton et Winona Ryder ne sont plus les jeunes stars d’antan, ils n’en restent pas moins des figures indissociables de leurs personnages. Keaton, avec son énergie débridée, avait incarné un Beetlejuice iconique, et il est certain que son retour suscitera l’engouement des fans de la première heure. L’âge ne fait pas nécessairement obstacle, tant que le talent demeure.

Cependant, le film ne repose pas uniquement sur ces acteurs cultes. Une nouvelle génération prend également le relais, et l’une des cartes maîtresses de ce deuxième opus sera probablement Jenna Ortega. Ortega, avec son charisme et sa capacité à évoluer dans des univers sombres (Wednesday, Scream), semble taillée pour prolonger l’héritage de Beetlejuice. Son intégration dans cette suite pourrait bien apporter cette fraîcheur nécessaire à une saga qui risque l’essoufflement si elle ne trouve pas un nouvel élan.

L’équilibre entre nostalgie et renouveau

L’une des clés du succès de cette suite résidera dans sa capacité à trouver l’équilibre entre hommage au passé et apport d’une nouvelle vision. Pour convaincre, Beetlejuice, Beetlejuice devra éviter le piège de la redite. Le public, aujourd’hui bien plus exigeant, ne se contentera pas d’un simple copier-coller. Si Tim Burton parvient à exploiter l’univers singulier du premier film tout en modernisant ses codes, alors cette suite pourrait se démarquer comme une continuation légitime plutôt qu’une simple opération nostalgique.

Il est aussi important de considérer le fait que, contrairement aux franchises précitées comme Terminator, le ton de Beetlejuice permet une plus grande liberté d’expression. Là où le déclin des suites est souvent imputé à une surcharge narrative ou à des arcs scénaristiques trop lourds, Beetlejuice joue sur un terrain plus fantasque, plus libre de contraintes, où la créativité visuelle peut à elle seule justifier une nouvelle entrée.

Verdict le 11 septembre

Au final, Beetlejuice, Beetlejuice devra faire ses preuves en salle. Cette suite a-t-elle vraiment quelque chose à apporter, ou ne sera-t-elle qu’un énième exemple de franchise exploitée au-delà de sa pertinence ? Le retour de Keaton et Ryder, associés à l’énergie de Jenna Ortega, laisse entrevoir un potentiel certain. Mais comme toujours, le public sera seul juge.

Quoi qu’il en soit, le rendez-vous est pris pour le 11 septembre. L’heure sera alors à l’analyse approfondie sur JurojiNet pour décortiquer ce nouveau chapitre et évaluer si la magie opère encore… ou si Beetlejuice aurait dû rester dans son monde des morts.

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