Dragon Ball Z : Les Mercenaires de l’espace
Dragon Ball Z : Les Mercenaires de l’espace (10 juillet 1993) se déroule juste après les événements du Cell Games. C’est l’éditeur AK Vidéo qui distribue le film en France à partir d’avril 1995. Les événements débutent lors d’un Tenkaichi Budokai spécial organisé par le richissime Mr Multimillionnaire à la demande de son fils Dollar. Evidemment, les membres de la Z-team s’inscrivent pour tester leur potentiel au combat et empocher la grosse récompense en zenis. Pour y parvenir, le finaliste affrontera le champion Mr Hercule Satan. Depuis la fin du Cell Games, il usurpe la victoire de Sangohan et se fait passer pour le sauveur de la Terre. Jusqu’à la fin des phases éliminatoires, le tournoi se déroule pour le mieux. Par la suite, les Z-Warriors se retrouvent face à Bojack et ses 4 acolytes qui ont remplacé leurs véritables adversaires censés être les disciples d’Hercule.
Ce neuvième film possède plusieurs points communs avec le Cell Games qu’il précède. La posture de Sangohan est identique à celle adoptée au cours de la sixième saison de Dragon Ball Z. Le Trunks du futur fait toujours partie de la Z-Team. Il n’y a donc aucune grosse surprise, mais plutôt des petits détails croustillants qui raviront les fans. C’est un plaisir de retrouver Yamcha, Ten Shin Han et Chaoz, disparus des films depuis le combat fratricide. On remarque que l’équipe de Yoshihiro Ueda traite le détenteur du Kikohô avec beaucoup d’égards. Lors de son combat contre Trunks durant les phases éliminatoires, le fils de Bulma et Vegeta devra se transformer en Super Saiyan pour le battre, même si l’on doute que se fut vraiment nécessaire. Mirai Trunks a autant de classe, voire plus que Vegeta.
C’est toujours un plaisir de retrouver ce personnage mélancolique et combatif. Depuis l’épisode 119 de Dragon Ball Z, intitulé en référence à l’intéressé Le mystérieux sauveur, on s’amuse toujours des anachronismes entre bébé Trunks et son alter du futur. Concernant les membres les plus fiers, Vegeta est en pleine dépression depuis la mort de son grand rival. Il ne s’entraîne plus et ne voit pas l’intérêt de combattre. Petit Cœur préfère ignorer le tournoi que d’affronter Krilin qui perd totalement ses moyens. Enfin, c’est la première apparition d’Hercule Satan dans les films. Le pauvre semble toujours aussi dépassé par les événements et les forces qui se déchaînent sous ses yeux.
Tout comme L’attaque du dragon et À la poursuite de Garlic, cet opus a la réputation de s’ancrer facilement dans la chronologie des événements de la série. Même si Trunks du futur ne devrait pas être présent. Quelques jours seulement se sont écoulés depuis la mort de Cell, et celui-ci avait promis de revenir seulement dans trois ans. De plus, bébé Trunks ne semble pas affecté par le temps depuis sa première apparition dans la série. Le grand livre de Dragon Ball (Glénat, 1996) confirme que ce film ne fait pas partie de la chronologie officielle. Il faut attendre DBS pour que la Toei introduise des films dans les événements du manga et de l’animé.
Durant la seconde partie du film, les Z-Warriors se retrouvent en difficulté face à Bojack et ses 4 acolytes. Le décor où se déroule les différents combats (ville gothique) change des plaines caractéristiques de la série. Il y a des petits moments de sursaut, notamment la transformation de Trunks, l’intervention de Petit Cœur pour sauver son élève -comme à son habitude – et bien d’autres… Le traitement de Vegeta dans la plupart des films des années 90 ne doit pas plaire à ses fans. Le prince des Saiyans effectue toujours la même danse. Il entre en scène puis s’attaque à l’ennemi principal, avant d’être mis au tapis relativement rapidement. Bojack a du style mais son caractère cruel, sans pitié même envers les siens, est déjà vu dans Dragon Ball. Comme beaucoup d’autres ennemis des Z-Warriors, le Herā-seijin souhaite posséder la plus belle planète de la galaxie du Nord.
C’est l’un des rares films ou Sangoku ne terrasse pas l’antagoniste. Il se termine sur la pseudo rivalité entre Petit Cœur et Vegeta introduite dans L’Offensive des cyborg. Les incohérence scénaristiques pourront gêner certains. Mais les films des années 90 n’étaient pas fait pour être totalement en miroir avec la série. Mais plutôt pour étendre l’univers de la série. Ceux qui ont joué à Dragon Ball Z : La Légende Saien ce souviennent surement de la joie de pouvoir manié Bojack ou Broly. Pour conclure, ce film met à l’honneur Sangohan et Trunks. Sangoku reste le grand absent de ce film même s’il viendra donner un coup de pouce furtif à ses amis.